Une de mes amies, très chère il y a longtemps, mais perdue de vue, a une fille qui, pour la deuxième fois, vient de rater son bac.
Il y a 5 ou 6 ans, après nous être déjà considérablement perdue de vue, mais alors que nous nous revoyions une à deux fois par an, j'avais déjà eu l'occasion de parler avec elle, de ce sujet, pas du bac évidemment, la petite fille était trop jeune, mais des études. Mon amie incriminait son mari, qui, selon elle, aurait du aider sa fille, car lui-même avait fait des études, et il ne le faisait pas. J'étais d'accord avec elle, mais je lui avais dit que malgré tout elle devait pousser sa fille. En fait, j'étais mal à l'aise car elle semblait non seulement tout rejeter sur son mari, mais faire preuve d'une sorte de fatalisme joyeux : c'est à lui de faire quelque chose, moi, dans ce domaine, je ne peux rien faire. S'il ne fait rien, il verra ce que c'est qu'avoir un enfant qui rate ses études.
Quand elle en parlait, elle semblait plus en colère contre son mari que désireuse d'aider sa fille ; elle me disait de cette dernière qu'elle était comme elle : elle n'aimait pas les études, et voilà tout.
Bien que je ne sois pas moi même obsédé par les études, il faut bien avouer que trovuer à s'em ployer sans une formation est très difficile. J'avais donc évoqué (de façon théorique) la possibilité de lui faire faire des études pratiques, et pas générales. Mon amie s'en foutait : tout ça, je n'y connais rien, c'est à son père de voir. Moi, je travaille, je tiens la maison, je fais les repas, je lui dis de bosser, je ne peux pas plus.
Du coup, je me suis éloignée d'elle - elle m'aurait juste dit qu'elle n'avait pas le temps, OK, mais c'était ce désir, dans ses paroles, de toujours ramener au père, LE responsable. Ça me gênait. Ou bien elle laissait faire sa fille, ou bien elle s'en chargeait, tout en ralant après le père. Mais là, il y avait un côté : il va voir ce qu'il va voir, je ne ferais RIEN car c'est à LUI de le faire et elle va se planter.
Et la jeune fille a raté son bac deux fois.
Ça me met mal à l'aise d'y penser.
samedi 3 juillet 2010
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